Voici un extrait de l’Avis du Conseil Nationale de la Protection de la Nature sur le projet de RN 85 qui va être soumis à Enquête publique à partir du 6 novembre 2023.
Le CNPN note que, si l’implantation de giratoires au droit des carrefours existants procède d’une sécurisation de l’infrastructure routière,la création de quatre créneaux de dépassement représente en revanche une volonté d’accompagnement de l’augmentation du trafic automobile sur cet axe.A contre-courant des politiques publiques de favorisation des transports en commun, ce projet de fluidification des déplacements automobiles individuels et de réduction des temps de trajet (augmentation des facilités de dépassements et donc des vitesses moyennes sur l’axe routier) n’apparaît pas répondre à un intérêt public majeur.Les différents aménagements prévus au projet ne procèdent donc pas du même intérêt légitime.
Conclusion la majeure partie du projet ne répond à un intérêt public majeur, ce qui contredit la DUP.
Le CNPN relève toutefois que le projet, et notamment la création de quatre zones de dépassement, aurait pu être évité à la faveur du développement d’une alternative au transport automobile individuel permettant la diminution du flux de véhicules. Cette composante du projet souffre d’une incompatibilité avec l’exigence réglementaire de recherche d’alternative satisfaisante puisque aucune des variantes étudiées n’a porté sur le développement d’une alternative au transport individuel.
Conclusion, la DREAL qui affirme que la voie ferrée et fermée (ce qui est faux y compris dans le périmètre de l’usine ARKEMA) n’a pas étudié la possibilité d’un report modal sur les axes Digne les bains Manosque et Digne les bains Sisteron !
On remarque aussi que les mesures de compensation sont prévues sur des « parcelles en cours d’acquisition foncière par la DREAL », sans qu’aucune indication de date et mise en œuvre des mesures ne soit donc avancée. Or, la loi prévoit que les mesures doivent être effectives avant le commencement des travaux.
L’État ne respecte donc pas le Zéro artificialisation Net qu’il demande aux collectivités.
De plus pour mener à bien son projet qu’il ne finance qu’à 40%, il va détruire des zones humides, des espaces agricoles, et un écosystème considéré comme très riche ! https://www.alpes-de-haute-provence.gouv.fr/contenu/telechargement/36439/217123/file/Piece-0_cerfa_15964-02%20RN85%20Digne%20Malijai%20imprim%C3%A9%20OK%20FL.pdf
Nous faisons un rêve : l’Etat et les élus organisent une coconstruction pour un projet de mobilité utile au habitants des vals de Bléone et de Durance en respectant les engagements pris dans le cadre de la transition énergétique et écologique, en prenant conscience que ce projet routier dispendieux dont l’origine date de Mr Pasqua en 1986 et devenu obsolète et inadapté aux besoins des populations et qu’il faut développer fortement les alternatives à la voiture (il existe une voie ferrée dans chacune des vallées.
Prenons exemple sur le Traunseebahn par exemple qui relie un pôle touritique de 13 000 habitants, Gmunden (https://fr.wikipedia.org/wiki/Gmunden) à un pôle industriel de 7000 habitants Vorchdorf. Cette voie ferrée modernisée avec succès, a permis de doubler la fréquentation et de transporter plus de 900 000 usagers par an sur une ligne secondaire de 15 kilomètres en milieu semi rural. (http://transporturbain.canalblog.com/archives/2020/01/10/37928630.html )